Joanna Chabas : « Plus que sur l’aspect technique, le CFJ m’a forgée dans mon attitude de travail »

Ils sont jeunes diplômés du CFJ et sont désormais sur le marché du travail. Nous vous proposons de découvrir le récit des parcours passionnants de nos anciens étudiants. Aujourd’hui, c’est Joanna Chabas qui nous raconte son expérience, de la majeure radio à son poste de correspondante à Londres pour Europe 1.

« En deux ans de CFJ, j’ai énormément appris et grandi. J’y suis arrivée à l’âge de 20 ans. Je savais que je voulais être journaliste mais je n’étais pas sûre d’en être capable. Le CFJ m’a transformée. J’y ai rencontré des intervenants exceptionnels, toujours prêts à donner des conseils, à prendre du temps pour chacun. Pour nous aider à devenir des meilleurs journalistes mais aussi à être heureux au CFJ.

C’est au CFJ que j’ai découvert mon amour pour la radio. Je n’en avais jamais écouté avant d’arriver. Les intervenants m’ont poussée dans cette voie » C’est pendant les initiations de 1re année, en essayant, que je me suis rendu compte que j’adorais travailler avec le son. En majeure radio, les professionnels qui venaient nous encadrer travaillaient pour des antennes différentes et cela m’a permis de découvrir plusieurs façons de faire de la radio. Tous nous ont donné énormément de conseils et nous ont aidés en reportage et en présentation. Nous étions neuf dans la majeure, donc leur suivi était très personnalisé.

Fin février – début mars, nous nous sommes concentrés sur les bourses.  J’ai choisi Europe 1 parce que c’est une antenne qui laisse une place importante au reportage et une bourse très complète (avec un reportage mais aussi un flash info et de l’improvisation). Chacun s’entraînait spécifiquement pour son concours et les intervenants ont tous joué le jeu en faisant attention aux spécialités de chaque antenne.

« Et toujours, quand je fais mes sujets, je garde dans un coin de ma tête tout ce que l’école m’a appris. »

Ils nous aussi bien aidés sur les épreuves, l’aspect technique, la gestion du stress, la manière de se présenter à l’oral, pour que l’on vive sereinement les bourses qui font toujours peur ! J’ai eu la chance de remporter la bourse Lauga pour Europe 1. Les très nombreux entraînements au CFJ ont fait que j’ai vécu cette journée relativement sereinement (même si évidemment le stress était là !). A l’école, j’avais déjà fait plein de reportages, et dans le dernier mois, je m’étais entraînée au format de l’épreuve en trois heures et à la manière de monter sur le Nagra (enregistreur radio). Donc je n’avais pas ces inquiétudes. J’ai gagné trois mois de contrat à Europe 1. En gardant tous les conseils du CFJ en tête, j’ai pu facilement m’intégrer dans une équipe très accueillante.

Pendant ces trois mois, j’ai pu faire énormément de reportages et j’ai beaucoup appris sur le métier. A l’issue du contrat je suis devenue pigiste pendant quelques semaines, toujours chez Europe 1. Leur correspondante à Londres partait à ce moment en congé maternité. Ma mère étant anglaise, j’ai la chance d’être bilingue et d’avoir de la famille sur place. La rédaction le savait et elle a été assez incroyable pour me faire confiance et me proposer un contrat à Londres pour remplacer notre correspondante le temps de son congé.

Je suis donc en Angleterre depuis maintenant plus d’un mois. Je couvre le Brexit, les élections mais aussi les histoires de la famille royale et malheureusement une attaque terroriste dans le pays. C’est extrêmement formateur, j’ai la chance d’être très souvent à l’antenne, pour des reportages, des papiers mais aussi des revues de presse. Et toujours, quand je fais mes sujets, je garde dans un coin de ma tête tout ce que l’école m’a appris. Et je sais que je ne serais pas là où je suis aujourd’hui sans l’excellente formation et la bienveillance du CFJ .

« Dans ma promotion, tout le monde se soutenait, s’entre-aidait,  je n’ai jamais ressenti de compétition »

Le CFJ, ce sont deux années extrêmement intenses, fatigantes, où l’on se remet beaucoup en question. On se prépare à un métier incroyable – l’un des plus beaux – mais qui reste souvent difficile. Le CFJ nous y prépare de la meilleure des façons. « L’école nous aide à apprendre vite. On n’a pas tout en main en sortant du CFJ, on est de tout jeunes journalistes, on doit apprendre encore beaucoup, mais l’école nous forme aussi dans notre capacité à nous adapter et à pouvoir rapidement prendre en compte des conseils et toutes les différences entre les rédactions.

Aujourd’hui, quand je travaille, je me souviens chaque jour des conseils des intervenants, des choses à faire et à ne pas faire. Mais plus que l’aspect technique sur comment être un bon journaliste, le CFJ m’a aussi forgée dans mon attitude de travail. Dans ma promotion, tout le monde se soutenait, s’entre-aidait,  je n’ai jamais ressenti de compétition. Les intervenants nous ont toujours poussé dans ce sens. Je sais que cela joue sur ma façon de travailler aujourd’hui. On dit souvent que notre milieu est assez dur mais, dans les rédactions, j’ai toujours trouvé de l’aide et refusé de laisser place à des comportements malsains de compétition. Aussi, je sais que le CFJ sera toujours derrière moi pour me soutenir, que j’aurai toujours quelqu’un à qui parler. »

Joanna Chabas, sortie du CFJ en 2019

 

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