Charles Sapin : “Je me posais des questions en rédaction, le CFJ avait la réponse”

Ils sont jeunes diplômés du CFJ et sont désormais sur le marché du travail. Nous vous proposons de découvrir le récit des parcours passionnants de nos anciens étudiants. Cette semaine c’est Charles Sapin qui nous raconte son expérience, de son alternance à l’Opinion à son CDI au service politique du Figaro.

“ Presque deux ans après ma sortie du CFJ, je suis, depuis octobre 2017, en CDI au service politique du Figaro où je couvre la droite et l’extrême-droite. Je le vis comme une chance extraordinaire. Mordu de politique depuis le lycée, c’est au fond ce que j’ai toujours voulu faire.

Avant d’entrée au CFJ j’étais en Master 2 de droit public à Assas, à Paris. Embrasser une carrière journalistique me trottait déjà dans la tête depuis quelques temps. Après un premier essai infructueux, je me suis décidé à préparer de nouveau les concours d’entrée aux écoles, tout en intégrant la rédaction de l’Opinion comme stagiaire, pour mettre toutes les chances de mon côté. A l’époque c’était un jeune quotidien qui venait de se lancer, avec des journalistes très expérimentés, parmi les meilleurs dans leur domaine. Ils m’ont énormément appris. Admis au CFJ, j’ai convaincu la rédaction de me garder en contrat d’apprentissage. J’y suis finalement resté plus de deux ans.

Lorsqu’on est en apprentissage au CFJ, il y a un mode de fonctionnement assez génial : On se concentre sur les savoirs pratiques en école, pour ensuite « tester » à loisir en rédaction durant l’alternance. Dans un sens, l’école est un laboratoire.

Plus les mois passent, plus on acquiert une vision claire des attentes des professionnels vis-à-vis des jeunes journalistes. En deuxième année j’ai choisi d’intégrer la majeure newsroom, ce qui se rapprochait le plus de mon travail au service politique de l’Opinion. Bon nombre de difficulté ou question rencontrées en rédaction, ont trouvé leurs solutions au CFJ. Que ce soit des questions techniques, par exemple sur la façon de titrer ses papiers sur les réseaux sociaux, ou même éthique, sur les limites qu’il faut fixer avec une « source. »

Peu avant la fin de mon apprentissage à l’Opinion, j’ai eu l’opportunité de rejoindre le service politique du Parisien qui cherchait un renfort quelques mois avant la présidentielle. J’y suis resté jusqu’aux législatives avant de faire une petit tour en télé, comme reporter à CNews. C’est finalement en octobre que le Figaro m’a contacté pour rejoindre son service politique.

Le réseau constitué au sein du CFJ n’est pas pour rien dans ce parcours. Dans chaque module, nous sommes encadrés par des journalistes établis et respectés dans leurs rédactions, avec qui nous gardons contact après la sortie. Ils sont indéniablement un accélérateur de carrière énorme pour les étudiants.  

J’aime bien aller parler dans les lycées pour présenter mon métier. J’y entends souvent une idée reçue : le journalisme est une profession aussi bouchée que mal payée. Ce n’est pas vrai. La presse vit un moment de transformation sans précédent qui rend les rédactions à l’affût de nouveaux profils capables de voir les choses différemment et de questionner leurs façons de traiter l’actualité. Cela crée des opportunités pour tous ceux qui possèdent la passion du journalisme. »

Charles Sapin, sorti du CFJ en 2016